Carte postale de Cuba

De la Havane à Trinidad

Et puis les belles Américaines débarquent, dolce vita à la cubaine. Ce sont les années 50…

Ensuite arrivent les Lada, cadeau de Brejnev, du communisme. On est dans les années 70-80

Les belles Américaines emballaient jadis les jolies filles. Elles emballent désormais les touristes…  Elles sont belles, innombrables dans les rues de la Havane, tout de chrome, de cuir et de courbes vêtues, respirant à pleins poumons la torpeur d’une civilisation qui s’en va inexorablement.

Les Lada, elles, ne tombent ni les filles, ni les touristes, mais en panne… Que l’on s’éloigne de la Havane et on les trouve, capot ouvert, le long des routes étonnamment désertes….  En direction de Trinidad une station service qui sert un peu d’essence et une bière pas très fraîche ; mais  là, un improbable piano Hallen et un pianiste qui vous sourit :

  • Oh France ?

Et il vous joue  « La mer » de Trenet et « Sous les ponts de Paris », là, perdu, au beau milieu de nulle part…   Il y a du Wim Wenders dans l’air finissant de l’après-midi …

Les Ford, Cadillac, Chevrolet et Lada disent mieux que tout discours la victoire d’un régime sur un autre. Ainsi meurent les guerres froides et les révolutions.

Et ainsi commence la nostalgie, tandis qu’à Trinidad, une Ford cabriolet beige 1927 aux suspensions tueuses de vertèbres vous emmène, crachant la fumée et la mélancolie, vers votre hôtel all inclusive climatisé…

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