Zola était un très grand écrivain. Il n’avait pas besoin de quêter la notoriété à travers quelque affaire tonitruante. Il était occupé : une œuvre considérable, une femme, une maîtresse, voilà qui suffit largement à faire passer le temps menu qui nous est imparti.
L’affaire Dreyfus, cette condamnation sur fond d’antisémitisme virulent, l’a révolté. Il a pris des risques, s’est battu pour la justice pour que cessât cette infamie. Bel exemple d’engagement ;
On sait moins qu’on lui a demandé d’intervenir pour Oscar Wilde. Oscar Wilde, dandy de génie, écrivain de talent – ainsi se voyait-il, venait d’être condamné pour le « crime » d’homosexualité. Il a vécu l’enfer à la prison de Reading, voir son De Profundis adressé à Oscar Douglas, dit Bosie, charmant crétin.
Zola n’est pas intervenu. Il a laissé faire. Une cause pas assez noble ?
Comme quoi, il est difficile d’être un type vraiment bien à temps complet.