Sarkozy et Hollande

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Un autre aura assez de talent pour se hisser sur la plus haute marche du podium dès son premier bond. M. Sarkozy a des jambes de taille modeste : mais des chaussures de sept lieues suffisent à faire la différence, pourvu qu’on les dote de talonnettes dit-on.  Très content de son nouveau job il multiplie les chantiers : c’est une époque où l’on confond aisément activité et agitation. La France fut un Royaume, un Empire et même une République. Désormais on a assez d’ambition pour en faire une grande entreprise digne du Cac 40 : d’ailleurs le Conseil d’Administration double sa rémunération, les petits actionnaires sont moins à la fête, c’est certain.  Le bond de départ fut grandiose, la réception est modeste : Sarkozy échoue lors de sa tentative de réélection.  Il est vrai qu’il a épousé entre temps une chanteuse sans voix : il lui manquera désormais aussi celle des Français.

Le dernier à avoir réussi la performance de l’élection présidentielle sans tour de chauffe fut M. Hollande. Sans tour de chauffe ? A voir…  A tout hasard, la fois précédente, il avait expédié à titre d’éclaireuse une ancienne concubine, Mme Royal, histoire de voir à quoi ressemble la chose.  Les Soviets envoyaient jadis Laïka dans l’espace avant d’y propulser Gagarine : la France remplace l’expérimentation animale par la familiale, c’est un grand progrès.  De son côté son ami M. Strauss Kahn était allé chercher la notoriété internationale dans une chambre du Sofitel plutôt que dans quelque bureau à l’Elysée : M. Hollande en profita pour se glisser dans ce dernier un peu à l’étonnement général. L’essentiel de son programme tenait dans la promotion de l’anaphore : les Français ne désespèrent pas qu’il le complète.

La règle voulant qu’il faille s’y prendre à plusieurs reprises si l’on veut ensuite conserver le poste semble le condamner à l’échec s’il se représente : qui sait ?

 

Extr art : « le trampoline élyséen »

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